Comment calculer l’empreinte carbone de son voyage en van ?

Vous êtes un aventurier sensible à l’environnement et souhaitez avoir une idée de l’empreinte carbone liée à vos voyages en van ? Suivez le guide !
En voyageant en van, il y a une évidence : votre dépense de carburant en parcourant des kilomètres va devenir votre poste principal d’émissions. C’est d’ailleurs le cas pour la plupart des français : en moyenne, nous émettons 10 tonnes de CO2 par an et par personne, dont la voiture est le poste principal avec environ 13 000 kilomètres parcourus. Or, l’objectif est d’atteindre les 2 tonnes par an et par personne d’ici à 2050 pour limiter le réchauffement climatique.
Alors, van et écologie, incompatible ? Tout d’abord, la première chose est d’être conscient de son empreinte, avant de vouloir chercher à la réduire. Petit tour d’horizon des solutions.
Célia et Léo décrypte pour vous le bilan carbone de leur tour d’Europe en van de 5 mois pour l’aventure Twomorrow.

1. L’empreinte carbone des kilomètres
Les transports représentent le premier poste d’émissions en France avec 30% des émissions de CO2. Mais qu’en est-il à notre niveau ?
Selon L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), faire 1 kilomètre en voiture équivaut à 2 kilomètres en bus, contre 112 kilomètres en TGV. Dit ainsi, on réalise vite que la voiture est très émettrice.
L’ADEME a également développé un calculateur Mon Impact Transport pour nous aider à y voir plus clair. À date, le van n’y est encore pas disponible, mais il y a deux éléments à connaître pour bien calculer son impact : la consommation (L/100) et les émissions CO2 (g/km).
Voici les données pour les modèles les plus utilisés en van en taille L2H2, qui peuvent déjà vous aiguiller pour le choix du véhicule :
- Peugeot Boxer : 7,6 L/100 et 200g/km
- Citröen Jumpy : 8,5 L/100 et 222g/km
- Fiat Ducato : 7,1 L/100 et 170g/km
- Renault Master : 7,3 L/100 et 191g/km
- Ford Transit : 7,5 L/100 et 199g/km
Ensuite, pour connaitre les émissions de CO2 liées à votre transport, le calcul est le suivant :
- (g/km de CO2 * le nombre de kilomètres) / 1000
Par exemple, pour l’aventure Twomorrow, Célia et Léo ont réalisé 20 000 kilomètres à bord de leur Peugeot Boxer lors de leur tour d’Europe, ce qui représente une émission de 4 tonnes, soit 2 tonnes par personne.
5 mois après le lancement de l’application, vous êtes déjà + de 1 500 voyageurs à utiliser Spot On Travel pour (re)découvrir la France. Avec Spot On Travel, notre objectif est de promouvoir un tourisme local et durable.
C’est pourquoi, nous avons décidé de compenser 250 kgs de CO2 par utilisateur sur une base de 1 000 kilomètres parcourus via All Colibri, soit 375 tonnes pour cette première saison estivale.

2. Les émissions liées à la vie en van
Lorsque l’on voyage en van, il n’y a pas que les kilomètres réalisés à l’origine des émissions de CO2. La moindre activité peut émettre des gaz à effet de serre. Analysons les postes qui ont le plus d’impact.
L’alimentation
Le contenu de nos assiettes n’est pas négligeable en terme d’émissions : il convient de privilégier des produits non carnés, locaux et de saison.
Concernant les moyens de cuisson, la plupart des vanlifers ont des réchauds ou des fours qui fonctionnent au gaz . Or, le butane et le propane qui remplissent généralement les bouteilles, sont des gaz à effet de serre “industriels”.
Les déchets
Trop de déchets. Il est fréquent d’en trouver dans des endroits de rêve, plutôt rageant lorsque l’on sait que le plastique peut mettre plus de 400 ans à se décomposer naturellement. S’il y a peu d’impact sur les émissions de gaz à effet de serre, c’est néanmoins la biodiversité, la faune et la flore environnante qui en payent les frais. En somme, on essaye d’avoir le moins d’emballages possibles, on regarde bien si on a tout récupéré avant de partir, et on ramasse les déchets des autres !
Les produits d’entretien
Que cela soit pour la vaisselle, les toilettes ou le nettoyage du van : n’oubliez pas que tout se retrouve dans la nature ! Vos eaux grises ou noires vous remercieront d’utiliser un dentifrice, un produit vaisselle, du savon ou du papier toilette qui ont l’empreinte la plus faible sur notre environnement. Le pire étant les produits chimiques utilisés pour les W.C.
Veillez à bien utiliser les aires de service prévues spécialement pour vos vidanges.
Voici le détail du bilan carbone de Célia et Léo durant leur tour d’Europe en van de 5 mois pour l’aventure Twomorrow :
- Transport (diesel) 20,000km : 2,1t
- Alimentation bio, locale, végétarienne, de saison : 0,8t
- Autres (banque, services publics) : 0,55t
- Informatique, biens et services : 0,04t
- Logement (van) sans chauffage, avec douche solaire : 0,03t
Au total, 3,5 tonnes de CO2 par personne.
Nous avons bien pris en compte la catégorie “autres”, qui est un poste d’émission que tous les Français ont pour utiliser les services publics (même lorsque nous sommes hors de France !).



3. Conseils pratiques pour un road trip éco-responsable
Maintenant que vous connaissez votre empreinte carbone, il y a plusieurs façons d’aller plus loin dans la réduction.
Faire moins de kilomètres
Cela peut sembler évident, mais la tendance du “slow travel” est nécessaire pour réduire nos émissions. Voyager plus lentement, plus longtemps aussi, pour celles et ceux qui peuvent se le permettre.
S’équiper d’un économiseur de carburant
Chez Twomorrow, nous avons fait un partenariat avec Logikko, une entreprise qui équipe les véhicules d’un injecteur à hydrogène embarqué pour désencrasser le moteur et lui permettre d’avoir de meilleures performances. Le résultat : -18% de carburant consommé (c’est-à-dire la réduction d’un plein sur 5) et -37% de pollution locale sur 5 mois de voyage.
Adopter un panneau solaire
L’avantage du van est qu’on peut être autonome en électricité grâce à un panneau solaire. Equipement indispensable si l’on veut profiter du slow travel et rester plusieurs jours sur quelques spots, car l’autonomie d’une batterie auxiliaire couplée au véhicule en mouvement est seulement de 2 ou 3 jours.
Éviter de prendre le ferry avec son van
La plupart des engins maritimes utilisent des fiouls lourds qui sont extrêmement polluants et perturbateurs pour la faune et la flore. Pour calculer l’empreinte carbone liée au ferry, rendez-vous sur ce site. Préférez prendre le train, qui fonctionne généralement à l’électricité, et louer un van sur place.
Grâce à Twomorrow, vous êtes désormais fins prêts pour partir à l’aventure de manière plus éco-responsable ! Préparez votre prochain voyage en van en France avec l’app Spot On Travel !
